Selon une nouvelle étude américaine, la différence fille / garçon dans l’autisme serait visible au niveau du cerveau lui-même.
L’autisme se définit comme un trouble du développement précoce dans lequel la communication (langage, compréhension…), les interactions sociales (perception et compréhension des émotions, relations sociales…) ainsi que le comportement (gestes stéréotypés, intérêts et activités restreints, mise en place de routines…) sont perturbées. Trouble neurodéveloppemental, il est lié à des dysfonctionnements au niveau cérébral.
Les symptômes de l’autisme ne peuvent être perçus avant l’âge de 3 ans, et diffèrent d’un enfant à l’autre. On peut presque affirmer qu’il y a autant de types d’autisme qu’il y a de personnes avec autisme. Mais on constate aussi une différence au niveau du genre : les spécialistes estiment que les troubles du spectre autistique (TSA) concernent davantage les hommes que les femmes, et ne sont pas gérés de la même manière.
Autisme : différence fille / garçon visible à l’examen IRM
Des chercheurs de la Stanford University School of Medicine (États-Unis) se sont justement intéressés à cette différence filles / garçons. Grâce à des examens IRM sur les cerveaux de 773 enfants autistes (637 garçons et 136 filles), ils ont découvert qu’au niveau cérébral, l’autisme s’exprimait différemment en fonction du sexe.
Ces différences sont notables au niveau des zones cérébrales associées au langage, aux fonctions visuo-spatiales (capacité à s’orienter dans l’espace et à percevoir son environnement) et aux fonctions motrices (marcher, saisir des objets…). Les symptômes de l’autisme touchant le langage et les fonctions motrices semblaient ainsi plus importants, en moyenne, chez les garçons que chez les filles.
Cette différence a des effets conséquents sur l’évaluation et le diagnostic.
En effet, une fille avec autisme fait souvent preuve d’une meilleure capacité d’adaptation qu’un garçon. Elle va ainsi avoir recours à différentes stratégies pour compenser certaines difficultés de communication et, de ce fait, « camoufler » son handicap.